Recto Colite Hémorragique (RCH) à Toulouse
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique. Elles se caractérisent toutes les deux par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.
La rectocolite hémorragique (RCH) se distingue de la maladie de Crohn par sa localisation exclusive au niveau du côlon. Elle touche toujours la partie basse du rectum et l’extension vers le haut est plus ou moins importante selon la forme de la maladie : atteinte isolée du rectum, du rectosigmoïde, du côlon gauche, du côlon transverse et parfois de la totalité du côlon (pancolite).
Il s’agit d’une inflammation chronique dont l’évolution est entrecoupée de périodes de poussée et de rémissions pendant lesquelles la maladie peut rester totalement silencieuse en particulier sous l’efficacité des divers traitements. Plus de 80 % des patients ont une maladie récurrente.
Comme dans la maladie de Crohn, la RCH s’exprime par des signes digestifs et des signes non digestifs.
Les manifestations digestives de la rectocolite hémorragique RCH
Les symptômes associent des selles fréquentes, des émissions de glaires sanglantes, des faux besoins, des douleurs abdominales et du sang dans les selles.
L’intensité des symptômes est variable. Il existe des formes minimes, modérées ou sévères de la maladie.
En effet, dans la forme légère de la RCH, le nombre de selles est réduit, les saignements rares. Il n’y a pas de retentissement sur l’état général du patient, mais un retentissement sur sa qualité de vie que les traitements permettent de minimiser. A l’inverse, dans sa forme sévère - observée dans 15% des cas - la RCH est responsable d’une diarrhée profuse, avec altération de l’état général, apparition de fièvre, de douleurs abdominales et de tachycardie. Cette forme doit être prise en charge rapidement, souvent en hospitalisation.
Des symptômes d’intensité intermédiaire témoignent d’une forme modérée de RCH.
Les manifestations non digestives de la rectocolite hémorragique RCH
A côté des symptômes intestinaux, il existe d’autres manifestations de la RCH. Elles sont semblables à celles observées dans la maladie de Crohn, avec toutefois une fréquence particulière de l’atteinte des voies biliaires (cholangite sclérosante)
Les complications de la RCH
Comme dans la maladie de Crohn, diverses complications peuvent émailler l’évolution de la RCH. Elles ne sont pas fréquentes. En dehors des sténoses, aucune des complications n’excède 5 % des cas. La complication essentielle est la nécessité de recourir à un geste chirurgical sur le colon soit ors d'une poussée résistante aux traitements, soit secondairement à une destruction progressive de la paroi intestinale lié à une évolution prolongée sans traitement efficace.
La fibrose progressive de la paroi intestinale
Elle peut être responsable, après plusieurs années d’évolution, d’une diminution de calibre des organes, qui n’a pas nécessairement une expression clinique. Elle est souvent découverte de façon fortuite lors d’un examen radiologique ou endoscopique.
La dilatation aiguë (ou colectasie) d’un segment du colon
C’est une complication très rare (2% des cas), mais potentiellement grave, responsable de signes généraux (prostration, accélération du pouls, distension de l’abdomen). La prise d’opiacés peut favoriser cet accident. Traitée à temps, la dilatation aiguë du côlon évolue vers la guérison. En revanche, l’absence de traitement fait courir un risque élevé de perforation.
La perforation colique
C’est aussi une complication rare (3% des cas) mais sévère. Elle est responsable d’un tableau de péritonite aiguë, qui est une urgence chirurgicale.
Une hémorragie grave constitue un accident rare (3% des cas).
Il nécessite la mise en route immédiate d’une transfusion sanguine et parfois d’une intervention chirurgicale.
Les thromboses veineuses et artérielles comme dans la maladie de Crohn sont plus fréquentes en cas de poussée et peuvent être prévenues par un traitement anticoagulant préventif
Enfin, le risque de survenue d’un cancer du côlon ou du rectum.
Le risque de cancer n’existe qu’après de très longues années d’évolution de la maladie. Son risque reste faible. C’est pourquoi, les médecins proposent de pratiquer régulièrement une coloscopie de dépistage chez les patients présentant une maladie ancienne. L’examen endoscopique permet la pratique de biopsies à la recherche de lésions « précancéreuses » parfaitement accessibles au traitement.
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