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Gastro-entérologie

MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin

MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin


Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique. Elles se caractérisent toutes les deux par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.

Dans la maladie de Crohn, l’inflammation peut être localisée dans tout le système digestif, de la bouche à l’anus (le plus souvent au niveau de l’intestin) tandis que dans la rectocolite hémorragique, elle est localisée au niveau du rectum et du colon. Ces maladies évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence extrêmement variables en fonction des patients, alternant avec des phases de rémission.

Les MICI sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes âgés de 20 à 30 ans mais peuvent survenir à tout âge ; 15 % des cas concernent des enfants. Leur fréquence varie considérablement d’un pays à l’autre mais les taux les plus importants sont retrouvés dans les pays industrialisés et notamment en Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis. En France, environ 5 nouveaux cas de maladie de Crohn et autant de rectocolites hémorragiques sont diagnostiqués chaque année pour 100 000 habitants. Il y a actuellement 200 000 cas nouveaux par an.

Des facteurs d’environnement sur un terrain génétique


Plusieurs facteurs de risque sont suspectés, notamment génétiques et environnementaux. Les études génétiques de patients atteints de MICI montre qu’il s’agit de maladies polygénétiques impliquant près de 100 gènes. Un gène de prédisposition de la maladie de Crohn a notamment été découvert (NOD2/CARD15) : une ou deux mutations sur ce gène peut multiplier par 40 le risque de développer la maladie.


Mais le fait que cette maladie se développe dans les pays industrialisés fait largement suspecter le rôle de l’environnement. Les MICI apparaissent peu à peu dans les pays émergents et le suivi de migrants montre que le risque de développer la maladie rejoint celui de la population parmi laquelle ils vivent. Pollution, alimentation, hygiène, toutes les pistes sont ouvertes même si aucune étude ne permet à ce jour d’incriminer l’une ou l’autre. Seul facteur de risque avéré de la maladie de Crohn, le tabac mais qui, paradoxalement, protège de la rectocolite hémorragique.


Douleurs et Diarrhée : 2 symptômes typiques


Lors des poussées inflammatoires, les MICI se caractérisent le plus souvent par des douleurs abdominales, une diarrhée fréquente parfois sanglante ou encore une atteinte de la région anale (fissure, abcès). Une MICI s’accompagne souvent de fatigue, de perte d’appétit et de fièvre, parfois de manifestations extra-intestinales : articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques.

Chez environ 20 % des patients, les crises sont sévères. Leur intensité peut imposer l’hospitalisation, l’arrêt de l’alimentation et un traitement par perfusion pendant quelques jours.

L’évolution de la maladie et surtout la répétition des crises peut entraîner le rétrécissement (sténose) d’un segment intestinal atteint puis éventuellement une occlusion ou encore un abcès pouvant aboutir à une fistule, c’est-à-dire à l’ouverture d’un trajet anormal partant de l’intestin malade vers un autre organe. Ces complications nécessitent parfois une intervention chirurgicale.

Enfin, les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal, notamment lorsque des lésions sont présentes au niveau du côlon. Une étude danoise a montré que, par rapport à la population générale, le risque était multiplié par 2 à 2.5 après 10 ans d’évolution de la maladie.


Plusieurs critères pour un diagnostic


Le diagnostic des MICI repose sur plusieurs critères cliniques, biologiques, endoscopique et d’imagerie médicale. Aux symptômes, il faut ajouter un bilan biologique qui permet de détecter un syndrome inflammatoire et des carences nutritionnelles éventuelles.

L’endoscopie digestive (iléo coloscopie) consiste à introduire une sonde équipée d’une caméra dans le système digestif du patient par voie naturelle et permet d’observer la présence de lésions et de pratiquer des prélèvements (biopsies)

Un bilan radiologique complémentaire peut aider à estimer l’étendue des lésions (scanner, IRM...). Aucun test à lui seul ne permet de diagnostiquer fermement la maladie, il se fait sur un faisceau d’argument.

Il ne faut pas confondre cette pathologie avec un syndrome de l’intestin irritable qui se traduit par des troubles digestifs mais par l’absence totale d’inflammation visible.


Traitements de crise et traitements de fond


Un objectif thérapeutique : la cicatrisation muqueuse.

Schématiquement, on distingue le traitement de la poussée ou maladie active visant à mettre le plus rapidement possible le tube digestif au repos et à obtenir une rémission clinique et endoscopique, et le traitement d’entretien visant à maintenir le plus longtemps possible cette rémission profonde afin de prévenir les rechutes et les complications.

 

Les divers médicaments peuvent être utilisés seuls, en association, ou être combinés à d’autres modalités thérapeutiques non médicamenteuses (nutrition - chirurgie).

Le choix du médicament, son mode d’administration et les doses proposées, sont fonction de l’étendue des lésions, de l’intensité de la poussée, du profil évolutif de la maladie. Comme dans toute prescription, votre médecin se fonde sur l’équilibre bénéfice/risque du traitement

 

L’objectif des traitements actuels est d’obtenir une rémission profonde c’est à dire une rémission clinique associée à une rémission endoscopique (ou cicatrisation muqueuse) et une rémission biologique (disparition du syndrome inflammatoire).  Cet objectif n’est pas toujours atteint. Il est parfois nécessaire d’intensifier les traitements ou de changer de thérapeutique pour obtenir une meilleure réponse aux traitements. Une attention particulière est portée également sur les symptômes ressentis par les patients (appelés PRO pour Patient Reported Outcomes) afin de moduler les traitements.

 

Les objectifs fixés de rémissions clinique et endoscopique nécessitent souvent une surveillance rapprochée des malades et une évaluation fréquente de la maladie pour juger de l’efficacité des traitements et proposer une optimisation (adaptation) thérapeutique.

Il n’existe pas de traitement curatif des MICI, mais les médicaments actuels permettent toutefois un contrôle durable de la maladie, la mise en rémission des patients pour un grand nombre et une amélioration de la qualité de vie satisfaisante.

Comme toute maladie inflammatoire chronique, la prise en charge repose sur un traitement à visée anti inflammatoire spécifique de fond ou d’entretien et un traitement de crise ou d’induction. Le premier est destiné à prévenir l’apparition des poussées et prolonger les phases de rémission. Le second permet d’écourter la durée des poussées inflammatoires, de limiter les symptômes et d’induire une rémission clinique.


Lors des poussées, les 5-aminosalicylés (5-ASA) sont les anti-inflammatoires prescrits chez la majorité des patients en raison de leur bonne tolérance mais ils ne sont efficaces que dans la rectocolite hémorragique.

Les corticoïdes arrivent en deuxième intention en cas d’inefficacité des 5-ASA ou de poussées modérées à sévères de la maladie. Ils sont plus efficaces mais présentent un certain nombre d’effets secondaires.

Les thérapies avancées (biothérapies et petites molécules) peuvent être utilisées également pour enduire une rémission avant un relais en traitement de fond.


En traitement de fond:

  • les immunomodulateurs sont utilisés pour réguler l’immunité des patients et réduire l’inflammation à long terme. Il existe plusieurs molécules : azathioprine, mercaptopurine et méthotrexate

  • les thérapies avancées comprenant les biothérapies  (Anticorps spécifique Anti-TNF, anti interleukine, anti intégrine) arrivées en 1999 et récemment  les petites molécules (anti-JAK et S1PR). Ces traitements de nouvelle génération bloquent spécifiquement des récepteurs et des facteurs d’inflammation impliqués dans la maladie.  

  • Par ailleurs, la fréquence et l’importance des diarrhées peuvent entraîner une carence nutritionnelle. Une supplémentation en fer, acide folique, zinc, magnesium, vitamines, etc. peut être nécessaire par voie orale ou intraveineuse et chez l’enfant, le recours à la nutrition entérale, exclusive ou en complément, est parfois nécessaire.


Enfin, un traitement chirurgical est réservé aux malades résistants à un traitement bien suivi ou présentant des complications.

Cette prise en charge conventionnelle doit s’accompagner d’une prise en charge holistique considérant l’individu dans sa globalité. L’environnement et notre hygiène de vie étant un facteur de risque de dysbiose.


Importance d’une équipe spécialisée et d'un parcours de soin dédié


Pour les patients en Occitanie, il est crucial de pouvoir compter sur une équipe médico chirurgicale spécialisée dans la prise en charge de la maladie de Crohn et de la RCH. Au sein du groupe CMAD nous assurons l’ensemble de la prise en charge des MICI du diagnostic au traitement.


Au sein de la clinique Pasteur, le Dr Faure Patrick et ses associés offrent une expertise reconnue dans le diagnostic et le traitement de cette maladie complexe. Leur approche multidisciplinaire, associant médecine conventionnelle et complémentaire, traitements médicaux en thérapies avancées, chirurgie, soutien psychologique, prise en charge diététique, et suivi infirmier permet d'offrir des soins complets et personnalisés pour chaque patient.


Nous proposons sur la clinique Pasteur aux patients porteurs de maladie de Crohn et de la RCH de nombreuses possibilités pour leur prise en charge :

  • Une unité de perfusion de biothérapie et thérapies avancées dans un service dédié.

  • Des parcours d’annonce de la maladie avec un livret d’annonce

  • Des parcours de soins holistiques (prise en charge globale) avec évaluation diététique, psychologique, physique et autre selon besoin.

  • Des parcours de soins de suivi de la maladie.

  • Les parcours sont réalisés au sein d’un service dédié le Centre de soin de la maladie chronique de la clinique Pasteur (CSMC). Le CSMC MICI permet en Hôpital de jour sur ½ journée de rencontrer psychologue, diététicienne, IDE de coordination, pharmacienne, tabacologue, éducateur APA (activité physique) médecin spécialiste permettant l’élaboration à l’issu du parcours d’un plan personnalisé de soins.  Les patients peuvent participer au programme de surveillance Constel’action et Télésurveillance par IDE spécialisée dans le cadre du projet de l’article 51.  

  • un réseau de suivi externe établi avec la clinique ou notre partenaire Digesteam à proximité de son domicile (diététicienne, psychologue, APA)

  • En Hospitalisation à domicile (HAD Pasteur ) si nécessaire  pour des perfusions de Fer ou autre.

  • Un programme d’Éducation thérapeutique MICI : nous proposons sur une journée 4 fois/an, 5 ateliers pour les patients autour de leur pathologie afin de mieux comprendre leur maladie, de partager, d’acquérir des compétences.  Les séances sont animées par une IDE et un médecin diplômé en éducation thérapeutique.

  • Un Centre de recherche Clinique : nous proposons aux patients de participer à des études observationnelles ou de stratégie permettant l’accès à de nouveaux traitement ou suivi de leur maladie.


Enfin notre équipe participe à de nombreux congrès nationaux et internationaux en tant qu’orateur ou membre des comités scientifiques de symposium.


Nous comprenons les défis et les incertitudes auxquels vous pourriez être confrontés en vivant avec cette maladie inflammatoire chronique de l'intestin. C'est pourquoi nous avons rassemblé une série de ressources utiles pour vous aider à mieux comprendre et gérer votre condition (Voir l'onglet "Espace Patients : Tout savoir sur les MICI").

Sur cette page, vous trouverez une sélection de fichiers PDF téléchargeables couvrant divers aspects de la prise en charge des MICI (crohn / RCH). Ces ressources ont été soigneusement élaborées pour fournir des informations précieuses sur les symptômes, les traitements, l'alimentation adaptée, les droits sociaux, et bien plus encore. Que vous soyez nouvellement diagnostiqué ou que vous cherchiez des conseils supplémentaires pour gérer votre maladie, nos fichiers PDF sont conçus pour répondre à vos besoins.

Voici un aperçu de ce que vous trouverez dans nos ressources :

  • Des informations détaillées sur les symptômes des MICI et sur la manière de les reconnaître.

  • Des explications sur les différents traitements disponibles, y compris les médicaments, les thérapies biologiques et les interventions chirurgicales.

  • Des conseils pratiques sur l'alimentation et la nutrition pour gérer les symptômes et améliorer votre qualité de vie.

  • Des informations sur vos droits en matière d'assurance et de sécurité sociale, ainsi que sur les aides financières disponibles.

  • Des ressources spécifiquement conçues pour les parents et les familles, pour les aider à comprendre et à soutenir un enfant atteint de MICI

Nous vous encourageons à explorer nos fichiers PDF et à les télécharger pour une référence future. Si vous avez des questions ou si vous avez besoin de plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous aider et pour vous accompagner dans votre parcours de santé avec votre MICI


Contact sur la clinique Pasteur

cmc@clinique-pasteur.com


Références

Source internet Inserm

Télécharger le Guide patient HAS maladie de CROHN et RCH


Liens

Vous trouverez ci-dessous des liens permettant  des informations complémentaires


Commission MICI du CREGG


My MICI Book Livret d’information destiné aux patients porteurs de MICI


Groupe d’Étude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif

 

MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin

MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin


Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique. Elles se caractérisent toutes les deux par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.

Dans la maladie de Crohn, l’inflammation peut être localisée dans tout le système digestif, de la bouche à l’anus (le plus souvent au niveau de l’intestin) tandis que dans la rectocolite hémorragique, elle est localisée au niveau du rectum et du colon. Ces maladies évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence extrêmement variables en fonction des patients, alternant avec des phases de rémission.

Les MICI sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes âgés de 20 à 30 ans mais peuvent survenir à tout âge ; 15 % des cas concernent des enfants. Leur fréquence varie considérablement d’un pays à l’autre mais les taux les plus importants sont retrouvés dans les pays industrialisés et notamment en Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis. En France, environ 5 nouveaux cas de maladie de Crohn et autant de rectocolites hémorragiques sont diagnostiqués chaque année pour 100 000 habitants. Il y a actuellement 200 000 cas nouveaux par an.

Des facteurs d’environnement sur un terrain génétique


Plusieurs facteurs de risque sont suspectés, notamment génétiques et environnementaux. Les études génétiques de patients atteints de MICI montre qu’il s’agit de maladies polygénétiques impliquant près de 100 gènes. Un gène de prédisposition de la maladie de Crohn a notamment été découvert (NOD2/CARD15) : une ou deux mutations sur ce gène peut multiplier par 40 le risque de développer la maladie.


Mais le fait que cette maladie se développe dans les pays industrialisés fait largement suspecter le rôle de l’environnement. Les MICI apparaissent peu à peu dans les pays émergents et le suivi de migrants montre que le risque de développer la maladie rejoint celui de la population parmi laquelle ils vivent. Pollution, alimentation, hygiène, toutes les pistes sont ouvertes même si aucune étude ne permet à ce jour d’incriminer l’une ou l’autre. Seul facteur de risque avéré de la maladie de Crohn, le tabac mais qui, paradoxalement, protège de la rectocolite hémorragique.


Douleurs et Diarrhée : 2 symptômes typiques


Lors des poussées inflammatoires, les MICI se caractérisent le plus souvent par des douleurs abdominales, une diarrhée fréquente parfois sanglante ou encore une atteinte de la région anale (fissure, abcès). Une MICI s’accompagne souvent de fatigue, de perte d’appétit et de fièvre, parfois de manifestations extra-intestinales : articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques.

Chez environ 20 % des patients, les crises sont sévères. Leur intensité peut imposer l’hospitalisation, l’arrêt de l’alimentation et un traitement par perfusion pendant quelques jours.

L’évolution de la maladie et surtout la répétition des crises peut entraîner le rétrécissement (sténose) d’un segment intestinal atteint puis éventuellement une occlusion ou encore un abcès pouvant aboutir à une fistule, c’est-à-dire à l’ouverture d’un trajet anormal partant de l’intestin malade vers un autre organe. Ces complications nécessitent parfois une intervention chirurgicale.

Enfin, les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal, notamment lorsque des lésions sont présentes au niveau du côlon. Une étude danoise a montré que, par rapport à la population générale, le risque était multiplié par 2 à 2.5 après 10 ans d’évolution de la maladie.


Plusieurs critères pour un diagnostic


Le diagnostic des MICI repose sur plusieurs critères cliniques, biologiques, endoscopique et d’imagerie médicale. Aux symptômes, il faut ajouter un bilan biologique qui permet de détecter un syndrome inflammatoire et des carences nutritionnelles éventuelles.

L’endoscopie digestive (iléo coloscopie) consiste à introduire une sonde équipée d’une caméra dans le système digestif du patient par voie naturelle et permet d’observer la présence de lésions et de pratiquer des prélèvements (biopsies)

Un bilan radiologique complémentaire peut aider à estimer l’étendue des lésions (scanner, IRM...). Aucun test à lui seul ne permet de diagnostiquer fermement la maladie, il se fait sur un faisceau d’argument.

Il ne faut pas confondre cette pathologie avec un syndrome de l’intestin irritable qui se traduit par des troubles digestifs mais par l’absence totale d’inflammation visible.


Traitements de crise et traitements de fond


Un objectif thérapeutique : la cicatrisation muqueuse.

Schématiquement, on distingue le traitement de la poussée ou maladie active visant à mettre le plus rapidement possible le tube digestif au repos et à obtenir une rémission clinique et endoscopique, et le traitement d’entretien visant à maintenir le plus longtemps possible cette rémission profonde afin de prévenir les rechutes et les complications.

 

Les divers médicaments peuvent être utilisés seuls, en association, ou être combinés à d’autres modalités thérapeutiques non médicamenteuses (nutrition - chirurgie).

Le choix du médicament, son mode d’administration et les doses proposées, sont fonction de l’étendue des lésions, de l’intensité de la poussée, du profil évolutif de la maladie. Comme dans toute prescription, votre médecin se fonde sur l’équilibre bénéfice/risque du traitement

 

L’objectif des traitements actuels est d’obtenir une rémission profonde c’est à dire une rémission clinique associée à une rémission endoscopique (ou cicatrisation muqueuse) et une rémission biologique (disparition du syndrome inflammatoire).  Cet objectif n’est pas toujours atteint. Il est parfois nécessaire d’intensifier les traitements ou de changer de thérapeutique pour obtenir une meilleure réponse aux traitements. Une attention particulière est portée également sur les symptômes ressentis par les patients (appelés PRO pour Patient Reported Outcomes) afin de moduler les traitements.

 

Les objectifs fixés de rémissions clinique et endoscopique nécessitent souvent une surveillance rapprochée des malades et une évaluation fréquente de la maladie pour juger de l’efficacité des traitements et proposer une optimisation (adaptation) thérapeutique.

Il n’existe pas de traitement curatif des MICI, mais les médicaments actuels permettent toutefois un contrôle durable de la maladie, la mise en rémission des patients pour un grand nombre et une amélioration de la qualité de vie satisfaisante.

Comme toute maladie inflammatoire chronique, la prise en charge repose sur un traitement à visée anti inflammatoire spécifique de fond ou d’entretien et un traitement de crise ou d’induction. Le premier est destiné à prévenir l’apparition des poussées et prolonger les phases de rémission. Le second permet d’écourter la durée des poussées inflammatoires, de limiter les symptômes et d’induire une rémission clinique.


Lors des poussées, les 5-aminosalicylés (5-ASA) sont les anti-inflammatoires prescrits chez la majorité des patients en raison de leur bonne tolérance mais ils ne sont efficaces que dans la rectocolite hémorragique.

Les corticoïdes arrivent en deuxième intention en cas d’inefficacité des 5-ASA ou de poussées modérées à sévères de la maladie. Ils sont plus efficaces mais présentent un certain nombre d’effets secondaires.

Les thérapies avancées (biothérapies et petites molécules) peuvent être utilisées également pour enduire une rémission avant un relais en traitement de fond.


En traitement de fond:

  • les immunomodulateurs sont utilisés pour réguler l’immunité des patients et réduire l’inflammation à long terme. Il existe plusieurs molécules : azathioprine, mercaptopurine et méthotrexate

  • les thérapies avancées comprenant les biothérapies  (Anticorps spécifique Anti-TNF, anti interleukine, anti intégrine) arrivées en 1999 et récemment  les petites molécules (anti-JAK et S1PR). Ces traitements de nouvelle génération bloquent spécifiquement des récepteurs et des facteurs d’inflammation impliqués dans la maladie.  

  • Par ailleurs, la fréquence et l’importance des diarrhées peuvent entraîner une carence nutritionnelle. Une supplémentation en fer, acide folique, zinc, magnesium, vitamines, etc. peut être nécessaire par voie orale ou intraveineuse et chez l’enfant, le recours à la nutrition entérale, exclusive ou en complément, est parfois nécessaire.


Enfin, un traitement chirurgical est réservé aux malades résistants à un traitement bien suivi ou présentant des complications.

Cette prise en charge conventionnelle doit s’accompagner d’une prise en charge holistique considérant l’individu dans sa globalité. L’environnement et notre hygiène de vie étant un facteur de risque de dysbiose.


Importance d’une équipe spécialisée et d'un parcours de soin dédié


Pour les patients en Occitanie, il est crucial de pouvoir compter sur une équipe médico chirurgicale spécialisée dans la prise en charge de la maladie de Crohn et de la RCH. Au sein du groupe CMAD nous assurons l’ensemble de la prise en charge des MICI du diagnostic au traitement.


Au sein de la clinique Pasteur, le Dr Faure Patrick et ses associés offrent une expertise reconnue dans le diagnostic et le traitement de cette maladie complexe. Leur approche multidisciplinaire, associant médecine conventionnelle et complémentaire, traitements médicaux en thérapies avancées, chirurgie, soutien psychologique, prise en charge diététique, et suivi infirmier permet d'offrir des soins complets et personnalisés pour chaque patient.


Nous proposons sur la clinique Pasteur aux patients porteurs de maladie de Crohn et de la RCH de nombreuses possibilités pour leur prise en charge :

  • Une unité de perfusion de biothérapie et thérapies avancées dans un service dédié.

  • Des parcours d’annonce de la maladie avec un livret d’annonce

  • Des parcours de soins holistiques (prise en charge globale) avec évaluation diététique, psychologique, physique et autre selon besoin.

  • Des parcours de soins de suivi de la maladie.

  • Les parcours sont réalisés au sein d’un service dédié le Centre de soin de la maladie chronique de la clinique Pasteur (CSMC). Le CSMC MICI permet en Hôpital de jour sur ½ journée de rencontrer psychologue, diététicienne, IDE de coordination, pharmacienne, tabacologue, éducateur APA (activité physique) médecin spécialiste permettant l’élaboration à l’issu du parcours d’un plan personnalisé de soins.  Les patients peuvent participer au programme de surveillance Constel’action et Télésurveillance par IDE spécialisée dans le cadre du projet de l’article 51.  

  • un réseau de suivi externe établi avec la clinique ou notre partenaire Digesteam à proximité de son domicile (diététicienne, psychologue, APA)

  • En Hospitalisation à domicile (HAD Pasteur ) si nécessaire  pour des perfusions de Fer ou autre.

  • Un programme d’Éducation thérapeutique MICI : nous proposons sur une journée 4 fois/an, 5 ateliers pour les patients autour de leur pathologie afin de mieux comprendre leur maladie, de partager, d’acquérir des compétences.  Les séances sont animées par une IDE et un médecin diplômé en éducation thérapeutique.

  • Un Centre de recherche Clinique : nous proposons aux patients de participer à des études observationnelles ou de stratégie permettant l’accès à de nouveaux traitement ou suivi de leur maladie.


Enfin notre équipe participe à de nombreux congrès nationaux et internationaux en tant qu’orateur ou membre des comités scientifiques de symposium.


Nous comprenons les défis et les incertitudes auxquels vous pourriez être confrontés en vivant avec cette maladie inflammatoire chronique de l'intestin. C'est pourquoi nous avons rassemblé une série de ressources utiles pour vous aider à mieux comprendre et gérer votre condition (Voir l'onglet "Espace Patients : Tout savoir sur les MICI").

Sur cette page, vous trouverez une sélection de fichiers PDF téléchargeables couvrant divers aspects de la prise en charge des MICI (crohn / RCH). Ces ressources ont été soigneusement élaborées pour fournir des informations précieuses sur les symptômes, les traitements, l'alimentation adaptée, les droits sociaux, et bien plus encore. Que vous soyez nouvellement diagnostiqué ou que vous cherchiez des conseils supplémentaires pour gérer votre maladie, nos fichiers PDF sont conçus pour répondre à vos besoins.

Voici un aperçu de ce que vous trouverez dans nos ressources :

  • Des informations détaillées sur les symptômes des MICI et sur la manière de les reconnaître.

  • Des explications sur les différents traitements disponibles, y compris les médicaments, les thérapies biologiques et les interventions chirurgicales.

  • Des conseils pratiques sur l'alimentation et la nutrition pour gérer les symptômes et améliorer votre qualité de vie.

  • Des informations sur vos droits en matière d'assurance et de sécurité sociale, ainsi que sur les aides financières disponibles.

  • Des ressources spécifiquement conçues pour les parents et les familles, pour les aider à comprendre et à soutenir un enfant atteint de MICI

Nous vous encourageons à explorer nos fichiers PDF et à les télécharger pour une référence future. Si vous avez des questions ou si vous avez besoin de plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous aider et pour vous accompagner dans votre parcours de santé avec votre MICI


Contact sur la clinique Pasteur

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Références

Source internet Inserm

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Groupe d’Étude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif

 

Une Question ? 

Le Centre des Maladies de l’Appareil Digestif (CMAD) de Toulouse est dédié à la prise en charge des affections gastro-intestinales et hépatiques. Forts de notre expertise et de notre engagement envers l'excellence médicale, nous proposons une gamme complète de services diagnostiques et thérapeutiques pour répondre à vos besoins spécifiques.

 

Notre équipe d’hépato-gastroentérologues expérimentés est à votre disposition pour vous accompagner tout au long de votre parcours de santé, de la prévention au traitement.

Si vous avez des questions ou des doutes concernant votre état de santé, n’hésitez pas à fixer un rendez-vous de consultation avec l’un de nos spécialistes. Nous sommes là pour vous offrir les meilleurs soins possibles et vous aider à retrouver une meilleure qualité de vie.

 

Contactez-nous dès aujourd'hui pour planifier votre consultation et bénéficier d'une prise en charge personnalisée et attentive.

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